L’histoire des Vignobles QUET

« L’histoire de la vie de plusieurs générations
de petits agriculteurs du Libournais »

C’est au cours du siècle dernier que se fera l’essentiel de la construction de ce que sont devenus, aujourd’hui, les Vignobles QUET.

« Les arrières grands parents »

 C’est après la fin de la « grande guerre », celle de 14-18, que Joseph VIROLLE épouse Denise CLERMONTET.
Ils sont tous les deux issus d’une famille de petits agriculteurs l’un de Montagne l’autre de Les Artigues de Lusssac.

A la fin de leur carrière, ils seront à la tête d’une exploitation d’une vingtaine d’hectares dont une dizaine d’hectares de vignes partagés entre les appellations de « Bordeaux Supérieur » et « Montagne Saint Emilion » lequel était vinifié à la cave coopérative de Montagne dont Joseph VIROLLE avait été l’un des fondateurs en 1936.

En effet, depuis 1936, et donc la création des AOC, le nom de l’AOC est devenu important pour la commercialisation   De leur union était née une petite fille, Josette VIROLLE.

« Les grands parents »

 Pendant la 2ème guerre mondiale, en Aout 1940, René QUET épousera Josette VIROLLE. René QUET est lui aussi issu d’une famille rurale de Les Artigues de Lussac, famille recomposée suite à la mort de son père à la guerre de 14-18.

En 1951, le couple héritera d’un certain nombre de parcelles, de vignes notamment, provenant de la famille de René et plus particulièrement celles situées sur les communes de Saint -Émilion et Saint Christophe des Bardes et qui vont permettre à la famille de posséder du « Saint- Émilion ».
En 1956, le couple a l’opportunité d’acquérir une exploitation d’une vingtaine d’hectares au total. Cette acquisition, essentielle pour le développement futur de l’exploitation, se révèlera très lourd à assumer car elle eut lieu à la veille du grand gel de l’hiver 1956 qui marqua tous les esprits par l’ampleur des dégâts occasionnés au capital vigne. A la suite de ce gel, en effet, il faudra replanter l’essentiel des parcelles et cela ne sera réalisé que de nombreuses années plus tard et au prix d’efforts particulièrement durs.

La commercialisation du vin était réalisée par la vente en vrac auprès du négoce bordelais comme le pratiquait la plupart des viticulteurs à cette époque.

Entre temps, René et Josette avaient eu deux fils, Jean-Claude et Jean-Pierre qui prirent leur suite en 1973 et qui vont se retrouver à la tête d’un vignoble composé, à l’époque de 3.5ha en Bordeaux Supérieur, 11.5 ha en Montagne Saint- Émilion et 3.7 ha en Saint- Émilion.

« Les parents »

    A leur arrivée au poste de commande, Jean-Claude et Jean-Pierre vont se trouver confrontés à une mutation des habitudes commerciales.
Contrairement aux habitudes passées, il n’est plus possible de continuer à vendre le vin en vrac ; il va falloir le conditionner et partir à la recherche de clients particuliers ou cavistes. Les deux frères vont devoir mener de pair 2 objectifs : poursuivre le développement de l’entreprise en plantant en vignes des surfaces disponibles afin d’augmenter le potentiel de production et développer la vente en bouteilles pour tirer une meilleure marge de leur production.
En 1976, ils vont saisir l’opportunité de prendre une petite exploitation en fermage qui, outre une superficie en vigne de 3.5ha, va leur permettre de pouvoir ajouter un nouveau produit à la gamme déjà existante, le Lalande de Pomerol.

A cette époque, il est assez facile de se créer un fichier client dans la mesure où on se donne les moyens de sillonner la France pour rencontrer du monde et faire apprécier sa production.
Parallèlement à la mise en place d’un vignoble de qualité, un effort particulièrement important est réalisé également dans la modernisation du chai et des installations de vinification. En effet, en 1995, il est décidé de ne pas renouveler le contrat d’apport à la Coopérative de Montagne ; cette décision a pour effet de quasiment doubler le volume à vinifier en chai individuel. Cela sera fait en construisant un nouveau bâtiment dans lequel seront installées des cuves inox qui porteront la capacité en cuverie à 6 000hl et on verra également arriver la thermorégulation. L’effort qualitatif sera mené parallèlement au niveau de la vigne afin de maitriser au mieux les rendements et la qualité des raisins produits : taille en vert, vendanges vertes et maitrise des produits de traitement sont mis en place.

En 2008, une opportunité permet d’acquérir une surface supplémentaire de 2.5ha de Montagne Saint- Emilion et c’est à cette époque qu’ils vont laisser la barre à une nouvelle génération qui va se trouver à la tête d’un vignoble de 45ha de vignes composées de 21 ha de Bordeaux Supérieur, 18 ha de Montagne Saint- Emilion, 4.5 ha de Saint- Emilion et 1.5 ha de Lalande de Pomerol.

« Les enfants »

David et Sophie sont les enfants de Jean-Pierre et ce seront eux qui auront la charge d’assurer la continuité de l’exploitation. Dans un premier temps, il leur est apparu primordial, pour participer à la démarche éco-responsable, de revoir les techniques de conduite du vignoble en les adaptant en vue, notamment, d’une meilleure maitrise des intrants ( en marche pour une certification HVE3) ils ont entrepris une nouvelle évolution des habitudes commerciales afin de compenser la baisse des ventes dans les circuits traditionnels qui étaient, avant tout, tournés vers la France. C’est donc en se tournant vers l’export qu’ils vont poursuivre le développement des vignobles QUET en sachant que le challenge est difficile et que l’action est à mener dans le temps……

Le fils de David, Corentin suit les traces de son père.